Un beau matin d’avril, j’ai hissé la grand voile,
Vous laissant sur le quai à la haute marée,
Pour rechercher l’éclat de la nouvelle étoile.
Ho hisse et hisse et ho, et j’ai le cœur serré.
Soudain, déconcerté, j’aperçois vos visages
Joliment profilés sur la mer étirée ;
Vos rires cristallins montent vers les nuages.
Ho hisse et hisse et ho, et j’ai le cœur serré.
Il faudra bien pourtant décrocher cette amarre,
Partir aveuglément vers la lueur du phare.
Le navire, à présent, avance à vive allure,
Sur les flots apaisés, sous les cieux dégagés.
Hardi, fier matelot, je défie le futur !
Ho hisse et hisse et ho, et j’ai le cœur léger.
Rémy